Démotivée, vous avez bien lu, démotivée, voilà mon état d’esprit depuis la rentrée et je pense ne pas être la seule. Mais démotivée pour mes obligations. En revanche motivée pour me faire plaisir, vivre des bons moments !
Je pense ne pas être la seule dans ce cas. Le confinement du printemps dernier nous a coupé les ailes, puis l’été a suivi et là nous pensons aux vacances, à la liberté, aux rires de nos proches, à l’amitié, se retrouver dans des beaux moments de convivialité et partager notre joie d’être ensemble. On en profite !
Puis l’automne arrive, on se dit : allez, je me remets au travail, il le faut bien. Mais on le fait sans entrain, par obligation. Ou on remet au lendemain et les jours passent sans qu’aucun acte ne soit réalisé. C’est bien de moi que je parle, vous n’avez rien lu de nouveau dans « l’actu de Cécile », car je n’avais rien à dire, je ne trouvais pas de sujet pour me lancer.
Puis l’actualité nous rattrape tous un jour : moi c’était hier un coup de fil qui me rappelle une obligation que j’avais un peu oubliée….
Je me suis rendu compte alors, qu’aux dires des informations journalières dont nous abreuvent les médias, mes concitoyens étaient dans ce même état d’esprit : égoïste. Une majorité n’a plus envie de faire des efforts, ils souhaitent être libre, travailler, penser et s’aérer à leur guise.
J’entends que nombre de soignants ont démissionné des hôpitaux entre-autre. Je pense alors qu’ils ont le droit d’être épuisés et de vouloir penser à eux. Notre métier de soignant, on le met aux services des autres, mais quand les autres ne nous considèrent pas, alors on se DEMOTIVE, on fuit et on cherche d’autres centres d’intérêts.
Puis un matin, un fait anodin ou tragique nous ramène à la réalité. Je me réveille ce matin en me disant : ce n’est pas dans mes habitudes de lâcher, de me replier sur moi et mon bien être en oubliant les autres. Bien sûr je me donne bonne conscience et me dis que j’ai consacré ma vie aux autres pendant tant d’années que j’ai le droit de souffler et de ne penser qu’à moi. Mais dans le contexte que nous vivons, si chacun pense comme moi et se replie sur sa petite personne, notre société a du souci à se faire.
Alors je me retrousse les manches et me décide à vous écrire, sans filtre. Je remets le pied à l’étrier en espérant que cela vous motive vous aussi. Chacun a droit à un moment de faiblesse. Le tout et de se reprendre et de recommencer.
A notre échelle, nous avons une pierre à poser sur l’édifice, certains y laissent leur vie. Ils ont alors valeur d’exemple. Mais sans aller dans le sacrifice ultime que de donner sa vie pour un monde meilleur, empreint de liberté et de respect de l’autre, faisons ceux pourquoi nous sommes faits, ce que nous faisons depuis des années en y mettant tout notre cœur et notre énergie. Un point plus un point crée une ligne puis une page, puis un livre.
Peut-être vous reconnaîtrez-vous dans ces quelques lignes, alors courage. En nous appuyant sur les autres on peut aller plus loin pour faire encore un bout de chemin et participer à un monde meilleur.
Cécile
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