Beaucoup de choses ont été écrites sur la relation soignant-soigné, je prends le parti de vous livrer ma réflexion d’infirmière de terrain auprès des patients pendant de nombreuses années en tout simplicité.
Tout d’abord une relation est un échange entre 2 personnes. Dans le cas patient-soignant elle met en jeu 2 humains dont une est en position d’infériorité et de dépendance vis à vis de l’autre de part sa maladie.
Elle est unique, à un instant T : aujourd’hui n’est pas hier et ne sera pas demain! Ma collègue ce n’est pas moi. Cela veut dire que nous sommes tous différents d’un jour à l’autre d’une minute à l’autre.
Un individu présente une dimension pluridimensionnelle à chaque instant de sa vie, 4 paramètres s’interfèrent à tout moment de son existence comme vous le montre le schéma ci-dessous :
Cela veut dire que chaque individu possède sa singularité, qui évolue au fil du temps, en fonction de son environnement.
Nous arrivons chez le patient avec notre propre état, nous le rencontrons avec le sien et chacun d’entre nous est en perpétuelle évolution. Notre devoir de soignant réside dans notre savoir être et notre savoir faire pour nous adapter au mieux dans chaque situation.
Si l’on souhaite que cette relation ne soit pas toxique pour les protagonistes certaines règles sont de mises.
Pour ma part le respect est la base de tout échange,car chaque individu est digne d’intérêt quelque soit son parcours, même s’il n’est pas conforme aux standards que notre société à tendance à préconiser.
Ensuite la confiance l’un envers l’autre est primordiale. Le soigné doit se sentir en sécurité pour qu’elle soit établie. A nous de construire cet environnement propice, en outre, en suivant des formations pour faire évoluer nos pratiques aux regards des avancées de la science.
Une règle de base de la PNL nous aide dans cet approche patient-soignant : L’empathie que le Larousse définit comme « une faculté intuitive à se mettre à la place d’autrui,de percevoir ce qu’il ressent » .Cela nous permet de mieux comprendre son ressenti et ses souffrances, sans le juger et d’adapter notre relation pour améliorer la qualité de notre soin.
Nous devons apprendre à ne pas s’identifier à nos patients, mais plutôt à les aider à gérer leurs émotions , parfois avec l’aide d’autres professionnels de santé.
Ne cherchons pas à être des Sauveurs comme l’explique KARPMAN*, car de sauveur nous passons très vite au statut Victime, et le patient devient notre Bourreau. Il faut savoir dire NON a des demandes incessantes et exponentielles qui parasitent alors cette relation.
Pour ne pas rentrer en sympathie et se rendre vulnérable en faisant sienne ses souffrances tant physiques que psychologiques, la notion de « juste distance » est pour nous soignant signe de longévité dans notre exercice.
Nos meilleurs garde-fou sont nos collègues . Le travail en pluridisciplinarité et coordination est le gage d’une relation patient-soignant de qualité.
Cécile
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